Philippe Charbonneaux nous lègue un héritage riche en création, en idées révolutionnaires. Il existe encore aujourd’hui beaucoup de ses réalisations. Cette exposition sera présentée par le fils de ce grand créateur, Hervé Charbonneaux. Les visiteurs découvrirons plusieurs prototypes dont la Wimille, l’extraordinaire camion Pathé Marconi, de nombreux dessins et objets de notre vie quotidienne.
Un peu d’histoire …
Très jeune, Philippe Charbonneaux consacrait ses loisirs à inventer et dessiner des autos et des avions alors que son professeur déclarait à sa mère « Qu’il fasse n’importe quoi, mais surtout pas du dessin ! ». Pendant ses vacances, et de sa propre initiative, il allait présenter ses croquis aux plus grands carrossiers de l’époque. A la fin de la seconde guerre mondiale, Philippe Charbonneaux réalisait régulièrement les dessins des couvertures des revues importantes de l’époque comme « Sciences et vie » et « Le Monde Illustré ». Après avoir travaillé dès 1946 sur des projets pour le constructeur Delahaye, il dessine et construit avec le grand pilote Jean-Pierre Wimille, en 1948, un prototype voiture aérodynamique qui adopte des principes révolutionnaires. En 1949 il part aux États-Unis rejoindre l’équipe du centre de style de la General Motors ou il dessine les premières esquisses de carrosseries qui vont donner naissance à la célèbre Chevrolet Corvette de 1953. En 1950, de retour en France Philippe Charbonneaux dessine la toute nouvelle carrosserie du style « ponton » pour le nouveau modèle de la Delahaye 235. En 1960, il est appelé par la Régie Renault, il va créer le service de style au Centre Technique de Rueil et c’est à ce moment qu’il dessinera les nouveaux modèles, la Renault 8 et la Renault 16.
Philippe Charbonneaux s’intéresse à tous les domaines que lui offre un monde moderne. Il dessine des autoroutes, des bâtiments, des engins de manutention, des bateaux, des appareils électroménager, des brosses à dents, des jouets, des réveils, des téléviseurs… Nous lui devons le design ergonomique de la poignée de la célèbre brosse à lustrer les carrosseries « La Nenette ».
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Il dessine les Citroën présidentielles, de nombreux camions publicitaires dont l’extraordinaire camion « Pathé-Marconi ». Il dessinera également des carrosseries pour les plus importants constructeurs de poids lourds de l’époque comme Renault, Unic, Bernard, Willeme et surtout Berliet pour qui il réalisa de nombreux véhicules : autobus, pompier, service aéroport, camion pour l’armée. C’est à lui que nous devons la ligne futuriste du Berliet Stradair.
Philippe Charbonneaux ne prendra jamais sa retraite, il consacra ses dernières années à travailler sur la sécurité des automobiles et réalisa plusieurs prototypes de véhicules aérodynamiques dont les roues sont positionnées en losange.