Renault Clio Williams (1993-96)
Le premier titre remporté par l’écurie Williams-Renault fin 1992, avec Nigel Mansell et Riccardo Patrese, donne l’occasion à la marque au losange de se jeter dans l’arène. En avril 1993, la Clio Williams arrive ainsi sur le devant de la scène. Ce modèle est destiné d’une part à exploiter commercialement les succès en Formule 1 et d’autre part à homologuer l’auto en Groupe A, d’où les 2 500 exemplaires « civils » requis – et numérotés – dans un premier temps. Ces derniers reçoivent le moteur F7R de 1 998 cm3 développant 150 ch. La Williams se distingue aussi par sa tenue de bal : teinte Bleu Sport (réf. 449), jantes en aluminium dorées Speedline de 7 pouces de large, sellerie spécifique, moquette bleue et logos Williams. Au total, 12 100 unités sont produites, dont 5 417 phase 1 numérotées et 6 683 phase 2 (incluant 500 « Swiss Champion »).
BMW M3 GT E36 (1995)
Dévoilée au salon de Paris fin 1992, la M3 E36 débute sa carrière avec un six-en-ligne de 2 990 cm3 à 24 soupapes développant 286 ch. A l’époque, sa sortie fait grand bruit car elle vient concurrencer les Ferrari et Porsche contemporaines tout en offrant une plus grande polyvalence d’usage à un tarif très « placé ». En 1995, pour les besoins de la course, une version de série plus affûtée est développée : la GT, produite à 356 unités (dont 10 pour la France). On la repère à sa teinte unique British Racing Green, la lame réglable ajoutée sous le spoiler avant et surtout l’aileron de coffre. Sous le capot, le S50 gagne des arbres à cames plus pointus et un système Vanos optimisé. La puissance grimpe à 295 ch et le tempérament devient encore plus explosif. Les trains roulants sont également affermis pour une meilleure définition de la trajectoire du véhicule et une meilleure performance.
Alfa Romeo GTV 3.0 V6 24V Cup (2001-02)
Fin 1999-début 2000, chaque client Alfa Roméo pouvait se voir offrir la possibilité de participer à une compétition. Il suffisait pour cela de déposer une candidature chez un concessionnaire de la marque, puis de croiser les doigts pour faire partie des 160 amateurs sélectionnés pour participer à la GTV Cup, créée spécialement pour les gentlemen drivers. Peu médiatisées, ces voitures auraient pu en rester là. Mais c’était sans compter sur les Alfistes britanniques qui s’en sont entichés, au point d’en commander une petite série spéciale à la maison mère ! Voilà comment 155 coupés 3.0 V6 24V (numérotés de 1 à 155), de couleur rouge Alfa et dotés de la conduite à droite, ont traversé la Manche en 2001. 264 Cup supplémentaires seront assemblées par la suite avec la direction à gauche, pour le reste de l’Europe.
Lotus Elise S1 (1996-2000)
Quand l’Elise fait ses premiers pas en public, lors du salon de Francfort 1995, nombre d’observateurs sont stupéfaits par le poids annoncé : 690 kg, même si le chiffre final des premiers exemplaires tourne plutôt autour de 720 kg, soit à peine plus qu’une Citroën AX de base ! De fait, les 118 ch du moteur Rover « K » suffisent à propulser ce petit bout de voiture à plus de 200 km/h et surtout à expédier le 0 à 100 km/h en 6,2 secondes et le 1 000 mètres départ arrêté en 27,5 secondes. Des chronos à faire pâlir bon nombre de sportives bien plus puissantes de l’époque. Au total, 8 613 unités ont été produites, dont quelques séries spéciales.
Honda Integra Type R (1998-2000)
Voilà un coupé méconnu et pourtant idolâtré par ceux qui l’ont possédé ou conduit. Car l’Integra Type R (type DC2) fut une comète, commercialisée durant trois années à peine par Honda France. Elle a été lancée uniquement en blanc, jantes Enkei de 15 pouces assorties, volant Momo Daytona et baquets Recaro SR rouges. L’aileron peu discret se charge à lui seul d’annoncer la couleur. Car sous le capot se niche un quatre-cylindres 1,8 l au rendement stupéfiant : 108 ch/l sans le moindre turbo ! Le réveil s’opère à 5 700 tr/min pour une montée vers les sommets, à 8 400 tr/min. La transmission est à l’unisson, les liaisons au sol également. En France, seuls 430 exemplaires ont trouvé preneur…
Chevrolet Corvette ZR-1 (1990-95)
En 1986, General Motors rachète Lotus et décide de confier à l’engineering anglais – qui compte dans ses rangs Harvey Jones et Tony Rudd – la conception d’un nouveau moteur, baptisé LT-5. Pour le symbole, la cylindrée (5,7 l) et l’entraxe de vilebrequin sont conservés, mais tout le reste change : bloc et culasse en aluminium usinés chez Mercury Marine, cylindres en alliage léger traités au Nikasil et deux doubles arbres à cames en tête. Au menu : 375 ch. Présentée au salon de Genève le 7 mars 1989, la ZR-1 n’est officiellement commercialisée que l’année suivante. Sur six années de production (1990-95), les statistiques font état de 6 939 Corvette C4 ZR-1 produites, auxquelles s’ajoutent 84 exemplaires de présérie (modèles 1989), jamais mis en vente. Parmi ces derniers, douze ont servi aux essais presse en France à l’époque puis ont été rapatriés. La dernière ZR-1 sort de l’usine le 24 avril 1995. A noter : la ZR-1 n’a jamais été importée dans l’Hexagone et on y estime à une vingtaine le nombre d’exemplaires en circulation...